Place de la Pignotte

 

C’est autour de l’emplacement du cimetière juif octroyé par la ville en 1221, que le pape Jean XXII va créer en 1316, l’aumône de la pignotte. Ce mot désigne les petits pains en forme de pigne alors distribués aux pauvres ou viendrait du mot italien pagnotta qui signifie tout simplement petit pain. L’aumône disparut avec le départ des papes. En 1632, sur l’emplacement de l’ancien cimetière, on créa la Maison des pauvresses repenties de Sainte Marie l’Égyptienne pour recevoir toutes celles qui, mariées ou non mariées, vivaient de façon "scandaleuse", servaient de concubine et étaient cause de désordres par leur libertinage. Il fallait les réduire à leur devoir; aussi devaient-elles dévider de la soie pendant trois ans. On rapporte que certaines irréductibles réussirent à s’échapper. Aujourd’hui, cette place est l’une de celles qui a conservé le cachet le plus italianisant.

 

La Légende dorée, écrite en latin (Legenda aurea) au XIIIe siècle par Jacques de Voragine, rapporte l’histoire (paléochrétienne et début du Moyen Âge) de Marie l’Égyptienne qui menait une vie de prostituée depuis l’âge de 12 ans. Ayant vu un ange, elle se convertit et se retire dans le désert où elle rencontre le moine Zozime qui lui apporte alors le sacrement de l’Eucharistie, et qui l’enterrera après qu’un lion eut creusé sa tombe avec ses griffes.

 

RETOUR A L'ONGLET TRESORS ET ENJEUX