Couvent Sainte-Claire

 

L’emplacement de ce couvent et les vestiges de son église méritent d’être mentionnés lors d’une visite d’Avignon, car ils permettent d’évoquer l’un des plus fameux souvenirs littéraires de la cité. En effet, c’est là que Pétrarque, l’illustre écrivain humaniste italien qui témoigna de l’Avignon pontificale, vit Laure pour la première fois. Cet évènement fut d’une importance capitale pour ce poète romantique avant l’heure, qui, toute sa vie durant, ne cessa de versifier sur la grâce et la beauté de Laure. Dans le sonnet CXLI du  Canzoniere, Pétrarque se compare au papillon: « Comme parfois au temps des chaleurs, on voit l’ignorant papillon charmé par la lumière voler pour son plaisir dans les yeux d’autrui, d’où il arrive qu’il meure et qu’un autre est affligé; ainsi sans cesse je cours vers mon fatal soleil qui brille en ces yeux d’où me vient une si grande douceur; car Amour ne respecte pas le frein de la raison, et celui qui voit est vaincu par celui qui veut… »

 

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